Commissie voor Economie, Consumentenbescherming en Digitalisering

Commission de l'Économie, de la Protection des consommateurs et de la Digitalisation

 

van

 

Woensdag 12 maart 2025

 

Voormiddag

 

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du

 

Mercredi 12 mars 2025

 

Matin

 

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Le développement des questions commence à 10 h 38. La réunion est présidée par M. Roberto D'Amico.

De behandeling van de vragen vangt aan om 10.38 uur. De vergadering wordt voorgezeten door de heer Roberto D'Amico.

 

01 Questions jointes de

- Marie Meunier à Eléonore Simonet (Classes moyennes, Indépendants et PME) sur "L'assouplissement de la réglementation des heures d’ouverture" (56002613C)

- Annik Van den Bosch à Eléonore Simonet (Classes moyennes, Indépendants et PME) sur "La volonté du gouvernement d'assouplir la réglementation sur les heures d'ouverture" (56003458C)

01 Samengevoegde vragen van

- Marie Meunier aan Eléonore Simonet (Middenstand, Zelfstandigen en Kmo's) over "De versoepeling van de regelgeving inzake openingsuren" (56002613C)

- Annik Van den Bosch aan Eléonore Simonet (Middenstand, Zelfstandigen en Kmo's) over "De wil van de regering om de regelgeving over de openingsuren te versoepelen" (56003458C)

 

01.01  Marie Meunier (PS): Madame la ministre, je suis vraiment très heureuse d'être la première députée à vous poser une question dans cette commission.

 

Il y a deux semaines, au sein de cette commission de l'Économie, nous avons appris que l'accord de gouvernement transmis par le greffe de la Chambre et discuté en plénière lors du vote de confiance n'était en fait pas le bon. Des modifications substantielles, telles que l'abaissement de l'obligation scolaire à trois ans, avaient disparu dans la version corrigée. Une telle situation pose un problème de transparence mais aussi un problème de confiance.

 

Une autre modification substantielle repérée concerne l'assouplissement de la réglementation sur les heures d'ouverture dans les commerces. Dans la supernote qui a fuité, il était question d'assouplir la réglementation sur les heures d'ouverture, mais aussi de supprimer l'interdiction du travail du dimanche.

 

Dans la première version de l'accord de gouvernement – autrement dit celle adoptée à l'issue du vote de confiance –, il est uniquement question d'assouplir la réglementation sur les heures d'ouverture mais pas de supprimer l'interdiction du travail le dimanche. En revanche, dans la deuxième version de l'accord, qui a été transmise après le vote de confiance, il est toujours question d'assouplir la réglementation sur les heures d'ouverture, mais bien de supprimer le jour de fermeture obligatoire prévu par la loi. Or, madame la ministre, les indépendants et leurs représentants – que ce soit l'Union des Classes Moyennes, l'UNIZO ou encore le Syndicat Neutre pour Indépendants – ne veulent pas d'un tel assouplissement ni, a fortiori, d'une telle suppression du jour de fermeture obligatoire.

 

Ils avancent plusieurs arguments à cet égard. Tout d'abord, cette suppression ne répond pas à une demande des commerçants et n'aura aucune incidence sur la rentabilité, parce qu'on sait que le portefeuille des consommateurs n'est pas extensible. En outre, cette mesure mettra à mal l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée et va accroître la position concurrentielle des grandes enseignes au détriment des petits commerces.

 

Dès lors, madame la ministre, premièrement, quelle est la bonne version de l'accord de gouvernement sur laquelle il existe un consensus entre les partis de l'Arizona?

 

J'entends que la réglementation des heures d'ouverture va être assouplie. De quel assouplissement s'agit-il concrètement? Le gouvernement entend-il permettre aux commerces d'ouvrir plus tôt le matin ou plus tard le soir?

 

Le gouvernement a-t-il conclu un accord pour supprimer l'obligation du repos hebdomadaire?

 

Deuxièmement, pourquoi vouloir assouplir la réglementation des heures d'ouverture et supprimer le repos hebdomadaire alors que la majorité des commerçants s'y opposent?

 

Enfin, pouvez-vous confirmer que les commerçants et leurs représentants seront dûment consultés lors de l'élaboration de la réforme?

 

01.02  Annik Van den Bosch (PVDA-PTB): Mevrouw de minister, ik heet u welkom in onze commissie.

 

Moeten winkels ook echt open zijn op zondag? Moet de regelgeving over de openingsuren versoepeld worden? Die vraag zorgt voor debat in de samenleving, maar in het regeerakkoord is de knoop doorgehakt: de regering wil de regelgeving over de openingsuren versoepelen.

 

Enerzijds is het Neutraal Syndicaat voor Zelfstandigen (NSZ) veeleer tegen die maatregel, omdat de omzet van handelaars niet zal verhogen door ruimere openingsuren. Elke consument kan zijn euro immers maar één keer uitgeven. De omzet die handelaars normaal op een zaterdag boeken, zal nu gespreid worden over zaterdag en zondag. Volgens het NSZ zullen extra koopzondagen dus niet leiden tot extra inkomsten. Bovendien zou die maatregel vooral de grote ketens ten goede komen, terwijl kleine handelaars nu al moeite hebben om de concurrentie met die grote spelers aan te gaan.

 

Ook de vertegenwoordigers van de werknemers zijn tegen de maatregel, omdat de flexibiliteit in de sector nog zal toenemen. Volgens de vakbonden zijn werkdruk en slechte arbeidsomstandigheden nu al een terugkerend probleem in de sector. Een uitbreiding van de openingsuren zal de situatie alleen maar verergeren. Het personeel, dat in veel winkels nu al niet volstaat, zal over een meer uitgespreide tijdspanne worden ingezet, waardoor er uiteindelijk nog minder medewerkers tegelijkertijd in de winkel zullen staan, terwijl het werk wel hetzelfde blijft. Dat stellen we nu al heel duidelijk vast in de winkels van Delhaize.

 

Anderzijds is Comeos, de vertegenwoordiger van de grote distributieketens, voorstander van deze versoepeling.

 

Waarom wil u de regelgeving over de openingsuren versoepelen, terwijl maar een minderheid voorstander is en een meerderheid van werknemers en kleine handelaars tegen?

 

Hebt u al concrete details over hoe de versoepeling eruit zal zien?

 

Bevestigt u dat die maatregel de concurrentiepositie van de grote ketens ten opzichte van de kleine handelaars zal versterken?

 

Bent u van plan om de organisaties van kleine zelfstandigen en de vertegenwoordigers van de werknemers te ontmoeten om naar hun standpunten en bezwaren te luisteren?

 

01.03  Eléonore Simonet, ministre: Madame Meunier, madame Van den Bosch, je vous remercie pour votre accueil ainsi que pour vos questions touchant un enjeu important pour les commerçants de notre pays.

 

En évoquant l’assouplissement des règles en matière d’heures d’ouverture, l'objectif du gouvernement est de moderniser un cadre législatif qui ne reflète plus toujours les réalités économiques et commerciales actuelles.

 

Aujourd’hui, le commerçant en ligne bénéficie d’une flexibilité bien plus large que les commerces physiques, ce qui crée des distorsions de concurrence. Il est donc légitime de s’interroger sur l’adéquation de notre réglementation et sur la manière de l’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs et des commerçants. Notre objectif n’est pas d’imposer une réforme qui irait à l’encontre des intérêts des commerçants, mais bien d’ouvrir un débat sur l’opportunité de simplifier et de rendre plus cohérente la réglementation actuelle.

 

In dit stadium werd nog geen enkele concrete beslissing genomen. Het regeerakkoord vermeldt een versoepeling, wat de weg vrijmaakt voor een denkoefening over verschillende aspecten, met name eerst een vereenvoudiging van de bestaande regels en vervolgens een verduidelijking van de talrijke uitzonderingen en misschien zelfs een aanpassing van de openingsuren om beter tegemoet te komen aan de huidige behoeften. Die elementen moeten echter nog besproken worden met de vertegenwoordigers van de sector.

 

Wat uw derde vraag betreft, dat maakt deel uit van de ideeën die ook onderzocht kunnen worden, maar het is belangrijk te herhalen dat veel winkeliers in de praktijk nu niet gebruikmaken van de momenteel maximaal toegestane openingsuren. We hebben dus niet de intentie om ruimere openingstijden op te leggen, wel om meer flexibiliteit te bieden aan wie dat wenst.

 

Concernant l'obligation de repos hebdomadaire, je tiens à vous rappeler que la loi actuelle prévoit déjà que chaque commerçant peut choisir librement son jour de repos hebdomadaire. Cela signifie que l'ouverture le dimanche est déjà possible dans de nombreux cas. La suppression du jour de fermeture obligatoire sera prévue en concertation avec les acteurs concernés dans le cadre de l'assouplissement de la réglementation en matière d'heures d'ouverture. Et ce, toujours dans le but de garantir des réponses adéquates tout en s'inscrivant dans une logique économique viable.

 

En résumé, nous sommes au début d'un processus de réflexion et de concertation. Il est essentiel, comme je l'ai déjà dit, de moderniser notre cadre législatif tout en veillant à préserver cet équilibre entre flexibilité, compétitivité et qualité de vie des commerçants.

 

We gaan dus pragmatisch te werk. We doen dat ook in dialoog.

 

01.04  Marie Meunier (PS): Merci, madame la ministre, pour vos réponses.

 

Vous me rassurez en disant que tout cela se fera en concertation avec les représentants et les commerçants, via une concertation sociale. Par contre, je vous invite tout de même à relire la seconde version de l'accord de gouvernement, qui a été transmise après le vote de confiance. En effet, il y est mentionné que la réglementation sur les heures d'ouverture sera assouplie, mais également que le jour de fermeture obligatoire sera supprimé.

 

Vous nous expliquez que la concertation va seulement commencer, mais, selon cette version de l'accord de gouvernement, la situation serait plus avancée que cela. Nous y serons attentifs.

 

01.05  Annik Van den Bosch (PVDA-PTB): Bedankt voor uw antwoorden, mevrouw de minister.

 

Ik kom uit de retailsector en ik kan u verzekeren dat meer flexibiliteit tot minder kwaliteit leidt. Het leidt tot meer klachten van het cliënteel, dat uiteindelijk andere oorden zal opzoeken. Dat komt de inkomsten van de handelaars niet ten goede.

 

Raad eens wie die rekening zal krijgen gepresenteerd? De consument of de werknemers? Ik begrijp dat de consument centraal staat, die op elk moment van de dag, nacht, week en het weekend moet kunnen consumeren. Aan de andere kant van die consumptielijn staan echter mensen die daarvoor heel hun leven overhoop moeten gooien. Zij werken al in een van de slechtst betaalde sectoren van België. Moeten we met hen geen rekening houden? Of zijn zij geen consumenten?

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

Le président: Mme Charlotte Verkeyn a demandé la transformation de la question n° 56002780C en question écrite.

 

02 Samengevoegde vragen van

- Charlotte Verkeyn aan Eléonore Simonet (Middenstand, Zelfstandigen en Kmo's) over "De verhoging van de bijdrage aan de Orde van Architecten" (56002781C)

- Alain Yzermans aan Eléonore Simonet (Middenstand, Zelfstandigen en Kmo's) over "De toestand bij de Vlaamse Raad van de Orde van Architecten" (56003199C)

- Charlotte Verkeyn aan Eléonore Simonet (Middenstand, Zelfstandigen en Kmo's) over "De malaise bij de Orde van Architecten" (56003220C)

02 Questions jointes de

- Charlotte Verkeyn à Eléonore Simonet (Classes moyennes, Indépendants et PME) sur "L'augmentation des cotisations demandées par l'Ordre des Architectes" (56002781C)

- Alain Yzermans à Eléonore Simonet (Classes moyennes, Indépendants et PME) sur "La situation au Vlaamse Raad van de Orde van Architecten" (56003199C)

- Charlotte Verkeyn à Eléonore Simonet (Classes moyennes, Indépendants et PME) sur "Le malaise au sein de l'Ordre des Architectes" (56003220C)

 

02.01  Charlotte Verkeyn (N-VA): Mevrouw de minister, er zijn grote problemen bij de Orde van Architecten. Het begon allemaal met de verhoging van de bijdrage voor de Orde. Meer dan 3.450 architecten hebben zich daartegen verzet en hebben daarvoor een petitie ondertekend. Dat was het begin van een algemene malaise die bij de Orde van Architecten aan het licht kwam. Blijkbaar is het daar hommeles en is het echt tijd om in te grijpen.

 

Op dit moment is het zo dat de federale overheid de begroting van de Orde van Architecten dient goed te keuren. Uw voorganger heeft de begroting voor 2025 evenwel niet willen goedkeuren.

 

Recent was er ook een brief van de Franstalige vleugel van de Orde van Architecten, waarin men het vertrouwen in de voorzitter opzegt. Men heeft het over malversaties en zelfs over fraude, over het laten verdwijnen van geld, over het totaal disfunctioneren van de Orde van Architecten.

 

Ik heb in de krant gelezen dat u al een eerste gesprek hebt gehad en dat u de stemming op 28 maart zou afwachten, maar het ziet ernaar uit dat die stemming helemaal niet goed zal verlopen.

 

Mevrouw de minister, wat is uw plan van aanpak? Wat zult u doen nu de Orde van Architecten helemaal platligt en niet functioneert? Ik denk dat het belangrijk is dat u ingrijpt. Wij weten allemaal dat het beroep van architect onder druk staat. Het is essentieel dat de Orde van Architecten goed werkt. Het is belangrijk dat zeker jonge architecten een beroep op de Orde kunnen doen.

 

Mevrouw de minister, hoe ziet u dat? Hoe ziet u de toekomst van de Orde van Architecten, nu het daar helemaal de spuigaten uitloopt?

 

02.02  Alain Yzermans (Vooruit): Mevrouw de minister, het is belangrijk dat een orgaan als de Orde van Architecten op een goede manier zijn huishouden runt. Met zijn petitie stuurde Netwerk Architecten Vlaanderen er ook al aan op om de bijdrageverhoging aan te pakken. Het gerommel in de architectenwereld gaat alleen maar voort, zeker aan Vlaamse zijde. Het gaat zo'n beetje van de regen in de drup.

 

Er werd bij het parket ook een klacht ingediend voor vermeende malversaties en fraude, maar dat moet nog worden onderzocht. Er is een motie van wantrouwen en Mensura heeft na een doorlichting een vernietigend rapport afgeleverd. Daarin wordt melding gemaakt van een toxische werksfeer, zeer slechte welzijnsscores en een hyperconflictueuze situatie. De onveilige werksfeer heeft de motivatie op de dienst doen verdwijnen. Er is ook sprake van belangenvermenging, aangezien een aantal mensen in de raad van bestuur zich bezighouden met operationele taken, wat dus geen behoorlijk management is. Het is echt nodig om nu stappen te ondernemen. U bent op de hoogte van het wanbeheer, maar de datum waarnaar u hebt verwezen, lijkt wel nog veraf.

 

Welke maatregelen kunnen in afwachting worden genomen? Klopt het dat de verhoging van de bijdrage op tafel ligt?

 

Er moet orde op zaken worden gesteld in het belang van de transparantie, de goede organisatie en het behoud van de kerntaken binnen de Orde van Architecten. Dat kwaliteitsorgaan heeft immers ook een belangrijke functie op het vlak van de bepaling van de stageregels en de beoordeling van jonge architecten. De Orde moet behoorlijk kunnen functioneren. De Vooruitfractie stelt zich daar dus vragen bij.

 

02.03 Minister Eléonore Simonet: Mevrouw Verkeyn, mijnheer Yzermans, wat het rapport van Mensura betreft, ben ik als voogdijminister van de Orde van Architecten net als jullie bezorgd over de moeilijke situatie waarin de Orde zich bevindt.

 

Ik heb het rapport van Mensura, dat tot stand is gekomen op aandringen van mijn voorganger, met de nodige aandacht geanalyseerd. Mijn regeringscommissaris heeft mij ervan op de hoogte gebracht dat hij bij het parket aangifte heeft gedaan tegen een gemandateerde van de Orde wegens vermoedens van fiscale fraude. Tot vandaag heeft hij nog geen informatie gekregen over het gevolg dat daaraan gegeven zal worden.

 

Ondertussen heb ik ook kennisgenomen van het feit dat door een aantal mandatarissen een motie van wantrouwen werd ingediend tegen de voorzitter van de Orde.

 

Wat de genomen maatregelen betreft, kan ik u verzekeren dat ik de situatie van dichtbij opvolg via mijn regeringscommissaris. De Orde heeft een crisismanager aangesteld, die iedere twee weken mijn regeringscommissaris op de hoogte brengt van zijn werkzaamheden.

 

Ondertussen heb ik de voorzitter en de plaatsvervangende voorzitter reeds ontvangen op mijn kabinet. Ik heb recent een koninklijk besluit ondertekend dat voorziet in een plafonnering van de zitpenningen binnen de Orde. Dat besluit werd gisteren gepubliceerd in het Belgisch Staatsblad.

 

Verder heeft de Nationale Raad van de Orde van Architecten mij een voorstel voorgelegd voor de begroting en de ledenbijdrage voor 2025. Ik kan u meedelen dat de ledenbijdrage al vele jaren niet verhoogd werd, en zelfs niet geïndexeerd, met uitzondering van een verhoging met 25 euro in 2023. De stijgende kosten voor personeel, onderhoud en de huur van gebouwen zijn sowieso parameters waarmee rekening gehouden moet worden.

 

Het bedrag van de bijdrage waarover wordt gesproken, namelijk 600 euro, is niet wat de Orde heeft voorgesteld. Op dat vlak kan ik u wel geruststellen.

 

Wat de volgende stappen betreft, zie ik erop toe dat de maatregelen die door Mensura werden voorgesteld zonder uitstel worden uitgevoerd. Ik verwacht dat er op zeer korte termijn een plan wordt voorgesteld en geïmplementeerd dat voorziet in het verbeteren van het management en de organisatie van de Orde om tegemoet te komen aan de huidige bezorgdheden.

 

De Orde van Architecten is een autonoom orgaan. Aangezien de meeste gemandateerden via interne verkiezingen zijn benoemd, ligt het aan hen om te oordelen of ze het vertrouwen in bepaalde collega's al dan niet behouden. Onder die omstandigheden wacht ik de uitkomst van de ingediende motie van wantrouwen af. Als er geen oplossing komt, zal ik bekijken welke bijkomende maatregelen ik binnen de grenzen van mijn voogdij kan nemen. Als voogdijminister van de Orde van Architecten zal ik een begroting pas goedkeuren zodra er voldoende garanties zijn dat de ledenbijdragen van de architecten optimaal worden aangewend binnen een orgaan dat functioneert zoals men van een publiekrechtelijke beroepscorporatie mag verwachten.

 

Transparantie binnen een publiekrechtelijke beroepscorporatie is uiteraard van groot belang. In dat kader verwacht ik onder meer dat de jaarverslagen van de Orde steeds worden gepubliceerd met alle kerncijfers. Als er door de sector voorstellen worden geformuleerd voor een optimalisering van de structuur van de Orde, dan zal ik die uiteraard met de nodige aandacht bekijken. Mijn focus ligt op het toezien dat de Orde naar behoren functioneert. Ik dank u voor uw vragen over dit belangrijke onderwerp.

 

02.04  Charlotte Verkeyn (N-VA): Dank u wel, mevrouw de minister. Ik dank u eerst en vooral omdat u het duidelijke standpunt inneemt dat u onze bezorgdheden deelt. Het beroep van architect is in 2025 niet iets om mee te lachen. Ook stagiairs kloppen vaak lange uren en ontvangen niet het loon dat men doorgaans verwacht.

 

Ze hebben er dus alle belang bij dat er een sterke Orde is die opkomt voor hun belangen en niet voor de belangen van enkelingen die toevallig in die Orde zitten. Ik hoor graag dat u daar echt streng op zult toezien. De Orde functioneert intern misschien wel autonoom, maar ze is wel degelijk onderworpen aan federale regelgeving en staat onder uw controle.

 

Daarom hebben wij ook de vraag gesteld of het, naar analogie van andere beroepsorganisaties of ordes, nodig is om na te gaan of er structurele maatregelen moeten worden getroffen, zodat een dergelijke situatie, die nu moet worden opgelost door een crisismanager of het welzijnsplatform, zich in de toekomst niet meer herhaalt.

 

Voor ons is het immers van belang dat het beroep van architect wordt geherwaardeerd. Het beroep staat onder druk. Dat is zowel van belang voor mensen die bouwen als voor de aannemers, onze economie en vooral onze architecten zelf. Zij moeten kunnen rekenen op een sterke Orde, die hun belangen verdedigt, zodat we niet meer in een dergelijke crisis verzeilen. De crisis zal wellicht in de komende weken, maanden en misschien zelfs jaren niet opgelost raken. Ik dank u alvast, omdat u uw sterke schouders daaronder wilt zetten.

 

Wij hebben gisteren het verslag van Mensura nog opgevraagd, zodat wij de zaak in de gaten kunnen houden en eventueel mee kunnen nadenken over mogelijkheden tot een structureel betere aanpak.

 

02.05  Alain Yzermans (Vooruit): Het gebrek aan transparantie en oordeelkundig management leidt tot een sfeer van wantrouwen in de organisatie. Mevrouw de minister, ik hoor in uw antwoord dat u heel kort op de bal speelt. Het is belangrijk om dat als een goede huisvader te blijven doen.

 

Ik hoop ook dat we op de hoogte worden gehouden van de remediërende trajecten die u nu opstart, met een aantal randvoorwaarden die u zelf hebt gesteld. Het beroep is eerbaar en het gaat om een edele kunst. Architectuur is belangrijk voor de ontwikkeling van onze maatschappij. Architecten spelen een belangrijke rol, ook voor onze economie en uiteraard in de bouwkunst. Zij moeten een beroep kunnen doen op een deontologisch verantwoord orgaan. De oefening die nu gebeurt en alle bijkomende onderzoeken moeten leiden tot een Orde die er staat, die goed georganiseerd is en die op een goede manier werkt.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

03 Vraag van Reccino Van Lommel aan Eléonore Simonet (Middenstand, Zelfstandigen en Kmo's) over "De problemen van de kmo’s" (56003202C)

03 Question de Reccino Van Lommel à Eléonore Simonet (Classes moyennes, Indépendants et PME) sur "Les problèmes des PME" (56003202C)

 

03.01  Reccino Van Lommel (VB): Mevrouw de minister, ook bij uw voorganger heb ik al meermaals mijn bezorgdheid geuit over de toestand van de kmo's in ons land. 70 % van de bedrijven in ons land zijn kmo's. Dat is een aanzienlijke groep. Een derde daarvan kampt op dit moment met financiële problemen.

 

Er zijn heel wat crisissen geweest: de energiecrisis, de inflatie, de kosten die niet altijd doorgerekend kunnen worden enzovoort. Voor heel wat kmo’s is het risico dan ook reëel dat ze het hoofd niet boven water kunnen houden. De faillissementscijfers zitten in stijgende lijn, specifiek in de bouwsector, die het bijzonder moeilijk heeft. Nu de hypothecaire rente is gestegen, zijn mensen minder geneigd om een huis te kopen of te renoveren, en dat laat zich uiteraard voelen in de bouwsector.

 

Er zijn nog andere problemen waarmee de sector te kampen heeft. Denk bijvoorbeeld aan de Europese regelgeving of rapporteringsverplichtingen, zoals de EU Pay Transparency Directive. Uit een peiling blijkt dat maar liefst 68 % van de kmo’s niet op de hoogte is dat ze daar binnenkort aan zullen moeten voldoen. Ook artificiële intelligentie (AI) zal in de toekomst een belangrijke bijdrage leveren aan onze economie, zodat de productiviteitscijfers op peil kunnen blijven. We zien echter dat veel kleinere kmo's zich niet bewust zijn dat AI van groot belang zou kunnen worden.

 

Mevrouw de minister, uw regeerakkoord maakt gewag van een kmo-plan. Welke maatregelen wilt u treffen om het ondernemingsklimaat specifiek voor de kmo's te verbeteren?

 

Welke administratieve verplichtingen kunnen voor die bedrijven vereenvoudigd of zelfs afgeschaft worden? Hoe kunnen kmo's zich conformeren aan de Europese regelgeving die op hen afkomt? In welke mate kunt u begeleiding of ondersteuning bieden?

 

Ziet u mogelijkheden om ervoor te zorgen dat kmo's gemakkelijker kunnen deelnemen aan overheidsopdrachten? Kan dat op de een of andere manier gefaciliteerd worden?

 

Tot slot, AI roept heel veel vragen op bij de kmo's, zeker bij de kleine bedrijven. Hoe kan daaraan worden tegemoetgekomen?

 

03.02 Minister Eléonore Simonet: Mijnheer Van Lommel, de federale regering zet zich volledig in voor de ondersteuning van kmo's en micro-ondernemingen, die essentieel zijn voor onze economie. Daarom ontwikkelen we een kmo-plan met het oog op de administratieve vereenvoudiging, de vermindering van de kosten en de verbetering van het ondernemingsklimaat. In dat plan, dat in overleg met alle regeringsleden wordt uitgewerkt en afgestemd is op de Europese prioriteiten, zal bijzondere aandacht worden besteed aan startups en de toepassing van het Think Small First-principe. De concrete maatregelen zullen eerst in de regering worden besproken, vooraleer ze worden bekendgemaakt.

 

De vereenvoudiging van de administratieve rompslomp blijft een absolute prioriteit. Naast de vereenvoudigingen die al in het regeerakkoord zijn opgenomen, werken wij samen met de Hoge Raad voor de Zelfstandigen en de KMO om de maatregelen die moeten worden genomen te actualiseren en te prioriteren, in overeenstemming met de Europese initiatieven inzake vereenvoudiging.

 

We zijn ons ook volledig bewust van de uitdagingen die de nieuwe Europese regelgevingen voor de kmo's met zich meebrengen. Om de administratieve lasten te verlichten en de wetgeving aan te passen aan hun realiteit hebben we aan onze vertegenwoordiger bij het SME-netwerk van de EU gevraagd om zijn werk bij de Europese Commissie en het platform Ready for the Future te intensiveren. Het doel is om de maatregelen te signaleren die een bijzondere impact hebben op de kmo's en de regelgevingen te evalueren die kunnen worden vereenvoudigd. De SMET (Single Market Enforcement Taskforce) speelt ook een sleutelrol om de goede werking van de interne markt te waarborgen en de activiteiten van kmo's te faciliteren. Er zullen informatiecampagnes worden opgezet, met name over de verplichtingen die voortvloeien uit de CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).

 

De toegang van kmo's tot overheidsopdrachten is een ander belangrijk werkgebied. Er werden al hervormingen doorgevoerd, met name de vermindering of de schrapping van zekerheden, de automatische vrijgave van waarborgen, de veralgemening van voorschotten en de invoering van een vergoeding voor de offertes die een intellectueel of creatief werk vereisen.

 

Er werd ook een hervorming van de betaaltermijn aangenomen, met één enkele betaaltermijn van 30 dagen. Die nieuwe regels zijn van kracht sinds 1 januari 2025 en een herevaluatie is voorzien om de impact op de participatie van kmo's te meten.

 

We hebben ook het charter over de toegang van kmo's tot overheidsopdrachten onderworpen aan een update, met een betere monitoring van de statistieken, wat ons zal toelaten om vanaf 2025 een quasi volledig beeld te hebben van hun participatie.

 

Wat artificiële intelligentie betreft, heb ik benadrukt dat we de kmo's moeten begeleiden, in het bijzonder de kleinste, die vaak de middelen en de expertise missen. Een van de prioriteiten bestaat erin om het begrip te verbeteren van de concrete toepassingen van AI. Er zullen praktische gidsen en een informatiecampagne voor kmo's worden opgezet, in samenwerking met de minister van Digitalisering en van Modernisering van de Overheid. We zullen ook onze samenwerking met de beroepsorganisaties versterken, die de beste gesprekpartners van de kmo's zijn. Tot slot volgen we de implementatie van de Europese verordening inzake AI van nabij op, die met name in AI regulatory sandboxes voorziet om AI te testen binnen een beveiligd kader. België neemt ook actief deel aan de Europese gesprekken over supercomputers, met bijzondere aandacht voor hun toegankelijkheid voor kmo's.

 

Ons engagement is duidelijk: de lasten voor kmo's verlichten, hun toegang tot economische opportuniteiten versterken en ze een gunstiger kader voor innovatie en groei bieden. Ik hoop dat ik daarmee al uw vragen heb beantwoord, mijnheer de volksvertegenwoordiger.

 

03.03  Reccino Van Lommel (VB): Mevrouw de minister, het is heel belangrijk dat er wordt gefocust op de kmo's in ons land. Ik zei daarnet al dat 70 % van de bedrijven kmo's zijn. Er wordt heel vaak gekeken naar de grote industrie en de toekomst daarvan. Kmo's zijn echter ook heel belangrijk als economische motor in onze samenleving. Zonder kmo's zullen we het niet redden.

 

Het is goed dat u dat allemaal wilt afstemmen met de federaties. U hebt heel veel gesproken over administratieve vereenvoudiging, wat uiteraard noodzakelijk is. Tegelijkertijd zegt u dat u het eerst moet afstemmen in de regering. Over enkele weken zijn de beleidsnota's er. Dan zal een heel groot deel van dat kmo-plan vertaald moeten zijn en gedetailleerder opgenomen in uw beleidsnota. Dan kunnen we daarover dieper van gedachten wisselen.

 

Er zijn echt wel dringende maatregelen nodig om een faillissementengolf te vermijden. Kmo's hebben het financieel heel moeilijk. We zien vaak dat de financiële reserves volledig op zijn, gelet op alles wat er in de voorbije jaren gebeurd is. Dat maakt ook dat ze veel moeilijker toegang krijgen tot de banken voor bijkomende financieringen.

 

Er is dus onweer op komst voor de kmo's. Het zal niet gemakkelijk zijn. U – en de regering in het algemeen – hebt een heel belangrijke opdracht in de komende maanden en jaren om ervoor te zorgen dat de kmo's overeind blijven. Het gaat immers economisch niet goed, zeker in de industrie, maar bijvoorbeeld ook in de bouwsector. Die mensen rekenen absoluut op u.

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

Le président: Madame Matz, je vous souhaite la bienvenue en commission de l'Économie. Chers collègues, étant donné le nombre de questions, vous pouvez vous référer à la question écrite pour avancer plus rapidement, mais ce, sans obligation. Mme Matz doit nous quitter vers 11 h 45, comme cela a été annoncé.

 

04 Question de Marie Meunier à Vanessa Matz (Action et Modernisation publiques, Entreprises publiques, la Fonction publique, la Gestion immobilière de l'État, du Numérique et de la Politique scientifique) sur "La désinformation et le harcèlement sur les réseaux sociaux" (56002610C)

04 Vraag van Marie Meunier aan Vanessa Matz (Modernisering van de overheid, Overheidsbedrijven, Ambtenarenzaken, Gebouwenbeheer van de Staat, Digitalisering en Wetenschapsbeleid) over "De desinformatie en het grensoverschrijdende gedrag op de sociale netwerken" (56002610C)

 

04.01  Marie Meunier (PS): Monsieur le président, madame la ministre, les récentes annonces de Mark Zuckerberg concernant le changement de politique de modération des contenus sur Facebook ont suscité de vives inquiétudes, notamment en ce qui concerne l'impact de cette décision sur la lutte contre la désinformation et le harcèlement en ligne.

 

La suppression de certaines protections pourrait notamment renforcer les risques de cyberharcèlement, avec des conséquences graves pour les victimes, en particulier les jeunes.

 

Quel est votre avis sur ces annonces et quelles mesures envisagez-vous face à ce changement qui pourrait exposer davantage nos citoyens, notamment les plus vulnérables, à du harcèlement en ligne et à de fausses informations? Pouvez-vous nous fournir un bilan des phénomènes de désinformation et de harcèlement sur les réseaux sociaux en Belgique ces dernières années et de leur impact sur notre société?

 

Enfin, je tiens à saluer l'initiative, dans la région de Mons, de l'application Cyber Help, qui permet de signaler et de traiter les cas de cyberharcèlement de manière efficace et rapide pour les jeunes dans les écoles. Quelle est votre position concernant de telles initiatives? Comment comptez-vous répondre de manière rapide à ces problématiques à l'échelle nationale?

 

04.02  Vanessa Matz, ministre: Monsieur le président, permettez-moi tout d'abord, comme c'est la première séance de questions, de remercier l'ensemble des collègues et de vous dire à chacun et chacune – même s'il n'y a pas une grande audience aujourd'hui, mais je suis sûre que vous le transmettrez – que Lucas Hock est le référent pour le Parlement. Vous pouvez vous adresser à lui, mais aussi à l'ensemble de mon cabinet. Nous sommes à la disposition des parlementaires, de la majorité ou de l’opposition.

 

J'ai été assez longtemps parlementaire pour savoir que c'était important. J'ai dit à mon équipe que, lorsqu'un parlementaire téléphone au cabinet, c'est comme si c'était le roi qui téléphonait. C'est juste pour donner une image. Nous serons à disposition de chacun et chacune, parce que nous souhaitons travailler sur des sujets importants de manière constructive.

 

Madame Meunier, vous posez des questions très importantes, qui sont vraiment des sujets de société. Je vous remercie d'ailleurs de permettre que ce débat ait lieu.

 

C'est effectivement un revirement d'importance qui a été opéré par l'entreprise Meta, qui a notamment annoncé l'arrêt de son système de fact checking, et l'introduction d'un modèle participatif de la communauté, fondé sur la coopération des utilisateurs. Les raisons officielles évoquées par Mark Zuckerberg tournent autour de la liberté d'expression et de la politique actuelle de modération qui ne serait plus adaptée.

 

Il est important de préciser que ces annonces ne concernent que la version américaine des réseaux sociaux détenus par Meta, principalement Facebook et Instagram.

 

Les utilisateurs européens ne sont donc pas affectés par cette annonce à court terme puisque Meta annoncé maintenir les fact checker en Europe à court terme. Pour autant, il est clair que ces décisions tiennent compte de la politique européenne qui s'est positionnée comme un leader mondial en matière de gouvernance et de responsabilisation des plateformes, insistant sur la lutte contre la désinformation et la protection des utilisateurs. En effet, le règlement européen sur les services numériques ou Digital Services Act (DSA) impose des obligations aux intermédiaires en ligne dont les plateformes qui sont utilisées pour diffuser du contenu en ligne. Ce règlement liste une vingtaine d'obligations de diligence raisonnable visant à éviter autant que possible la propagation du contenu défini comme illégal par les réglementations européennes ou nationales.

 

De très grandes plateformes en ligne comptant plus de 45 millions d'utilisateurs mensuels doivent aussi réaliser une évaluation annuelle des risques systémiques liés à l'utilisation de leurs services, pouvant notamment inclure la désinformation. À la suite de cette analyse, des mesures d'atténuation des risques doivent être mises en place, le tout, analyses et mesures devant faire l'objet d'un audit indépendant. La supervision de ces très grandes plateformes en ligne, dont Meta, relève de la compétence de la Commission européenne.

 

Le Digital Services Act exige des plateformes une modération proactive et une transparence accrue. Dès lors, il s'avère que Meta ne respecte pas les obligations prévues dans le DSA. Le cadre réglementaire prévoit des contrôles et, en cas de non-conformité, des amendes pouvant aller jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires mondial.

 

Au niveau belge, en cas de non-respect du règlement du DSA, j’invite les utilisateurs à signaler les manquements des plateformes – contenus illicites, manque de transparence de l'algorithme –et à adresser une plainte auprès de l’IBPT. Pour mettre fin au cyberharcèlement et à la désinformation, il est nécessaire d'identifier et de signaler les faits. Pour vos autres demandes, je vous renvoie vers ma collègue ministre de la Justice, qui est compétente dans les domaines notamment du droit pénal, des libertés et des droits fondamentaux.

 

04.03  Marie Meunier (PS): Merci beaucoup, madame la ministre, pour vos réponses et pour votre accessibilité. Nous en prenons bien note et évidemment, nous reviendrons vers le cabinet, parce que ce sont effectivement des sujets importants, des sujets de société qui nous tiennent à cœur. Il est vrai que ces annonces concernent actuellement uniquement l'Amérique, mais je crains quand même qu'à terme, ces décisions aient un impact sur l'Europe. Je crains qu’elles soient prises au niveau de Meta Europe. Je ne sais pas si vous avez d'ailleurs eu l'occasion de le vivre sur vos propres réseaux sociaux, mais il est vrai que, depuis l'investiture de Trump, mon réseau social Facebook et Instagram a décidé de suivre automatiquement le Facebook du président américain et de son vice-président.

 

C'est le cas sur Instagram également. D'autres citoyens belges ont vécu la même chose que moi. Nous nous rendons compte que des décisions prises sur le territoire américain ont des effets sur le territoire européen. J'espère que vous continuerez à militer, comme vous l'avez expliqué. Il en va de la sécurité de nos concitoyens.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

05 Question de Marie Meunier à Vanessa Matz (Action et Modernisation publiques, Entreprises publiques, la Fonction publique, la Gestion immobilière de l'État, du Numérique et de la Politique scientifique) sur "Les arnaques en ligne" (56002611C)

05 Vraag van Marie Meunier aan Vanessa Matz (Modernisering van de overheid, Overheidsbedrijven, Ambtenarenzaken, Gebouwenbeheer van de Staat, Digitalisering en Wetenschapsbeleid) over "Internetoplichting" (56002611C)

 

05.01  Marie Meunier (PS): Madame la ministre, les arnaques en ligne, souvent faites par des escrocs usurpant des identités de personnes célèbres, suscitent de plus en plus d'inquiétudes. Ces pratiques exploitent la solitude, la vulnérabilité et la confiance des victimes, engendrant des conséquences dramatiques, tant sur le plan financier que sur le plan psychologique.

 

Il y a quelques semaines, l'émission Sept à huit a mis en lumière le cas d'Anne, une Française qui a été escroquée de 800 000 euros par un individu qui prétendait être Brad Pitt. En Belgique, des histoires similaires se multiplient, à l'image d'une septuagénaire de la région de Mons qui a été piégée par un escroc se faisant passer pour un ingénieur maritime. Cette personne, sous le coup de la manipulation, a contracté un prêt de 15 000 euros et est aujourd'hui amenée à rembourser 600 euros par mois jusqu'en 2030. Une somme insoutenable pour quelqu'un qui touche une pension mensuelle de 1 500 euros.

 

Face à cette situation alarmante et à la vulnérabilité d'une partie de la population face à ce phénomène de plus en plus fréquent, je souhaiterais savoir quelles actions concrètes vous comptez entreprendre pour sensibiliser la population aux dangers des arnaques en ligne, en particulier les personnes plus âgées ou plus vulnérables, qui sont souvent les cibles privilégiées de ces escrocs.

 

Avez-vous entamé une réflexion en vue d'instaurer des mécanismes pour signaler et traquer ces escrocs opérant souvent depuis l'étranger? Votre prédécesseur avait annoncé vouloir mettre au point une signalétique européenne pour lutter contre les faux profils. Êtes-vous sur la même longueur d'onde et êtes-vous en mesure de nous dire où en est ce projet?

 

05.02  Vanessa Matz, ministre: Madame la députée, avec l'essor des technologies telles que l'intelligence artificielle, la création de médias synthétiques, d'images, de vidéos, de textes ou de séquences audio générés par l'intelligence artificielle s'est démocratisée. Si ces outils font l'objet d'applications positives et sont synonymes de révolution dans certains secteurs, ils sont également exploités par des criminels pour des arnaques en ligne menaçant la sécurité des données personnelles, les transactions financières et la confiance publique.

 

La sensibilisation joue un rôle crucial pour prévenir l'utilisation criminelle des médias synthétiques et alerter le grand public. Le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB) a mis en place plusieurs initiatives pour sensibiliser la population aux dangers en ligne, en accordant une attention particulière aux groupes vulnérables tels que les personnes âgées et les jeunes. Le CCB gère également la plateforme Safeonweb, qui fournit des informations et des conseils sur différentes formes de cybercriminalité, y compris les escroqueries en ligne.

 

Ces informations sont diffusées par le biais de plusieurs canaux tels que le site Safeonweb, qui contient des explications claires et des conseils pratiques, ainsi que les réseaux sociaux Facebook et Instagram ou encore l'application Safeonweb, qui permettent d'atteindre un très large public.

 

Afin de sensibiliser les plus jeunes, le CCB met gratuitement à disposition des enseignants du matériel pédagogique qui les aide à informer les jeunes internautes des risques en ligne, tels que le phishing ou le cyberharcèlement. Pour se protéger, il faut aussi acquérir de nouveaux réflexes et repérer les signaux d'alerte, vérifier les appels ou messages suspects, se méfier des urgences financières et vérifier l'authenticité des contenus en effectuant par exemple des recherches d'images inversées.

 

En plus des campagnes de sensibilisation, le CCB a mis en place le Belgium Anti Phishing Shield. Ce système avertit les internautes belges lorsqu'ils cliquent sur des pages web frauduleuses. Ils sont alors redirigés vers une page d'avertissement les informant du danger potentiel. En 2024, le CCB a reçu plus de 9 millions de messages, ce qui représente environ 25 000 messages par jour. La page d'avertissement a été envoyée plus de 240 millions de fois l'année dernière.

 

En cas de suspicion de contenu frauduleux, les utilisateurs peuvent signaler les contenus susceptibles d'être des deepfake ou autres fraudes à l'adresse email suspect@safeonweb.be.

 

Votre question sur la traque de ces arnaques relève également des autorités judiciaires. Pour lutter contre la fraude en ligne, je ne me concentrerai pas uniquement sur la proposition émise sous la présidence belge visant la certification optionnelle des comptes en ligne. En effet, le signalement et la traque de ces arnaques et de leur auteur nécessite une bonne coordination entre tous les acteurs belges.

 

Nous travaillons actuellement à la mise en place d'un plan national d'action contre la fraude en ligne, qui vise à améliorer la prévention, la sensibilisation et l'accompagnement des victimes. Cela permettra une meilleure coordination entre les acteurs concernés tels que le SPF Économie, l'Autorité des services et marchés financiers (FSMA), les banques, l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), le CCB et les autorités judiciaires pour faciliter le signalement et la traque des fraudeurs, y compris ceux qui opèrent depuis l'étranger.

 

Ce plan prévoit également la mise en place de mécanismes structurés pour déterminer les priorités et garantir une coordination efficace, ce qui inclut la collecte et le partage d'informations essentielles sur les méthodes de fraude, afin de renforcer la lutte contre ces pratiques. Ce plan est actuellement en phase de développement.

 

05.03  Marie Meunier (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour vos réponses.

 

Les chiffres que vous nous communiquez sont quand même assez préoccupants et impressionnants. Je note le plan national d'action contre les fraudes en ligne. C'est très bien, mais je pense qu'il faut aller très vite parce que l'évolution des escroqueries en ligne est rapide, notamment grâce à l'intelligence artificielle, mais nous y reviendrons. Il s'agit ici de protéger les personnes les plus vulnérables. Nous y serons donc très attentifs.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

06 Question de Marie Meunier à Vanessa Matz (Action et Modernisation publiques, Entreprises publiques, la Fonction publique, la Gestion immobilière de l'État, du Numérique et de la Politique scientifique) sur "Le "Sharenting"" (56002612C)

06 Vraag van Marie Meunier aan Vanessa Matz (Modernisering van de overheid, Overheidsbedrijven, Ambtenarenzaken, Gebouwenbeheer van de Staat, Digitalisering en Wetenschapsbeleid) over "Sharenting" (56002612C)

 

06.01  Marie Meunier (PS): Madame la ministre, le phénomène du Sharenting, qui consiste en la publication par les parents de photos ou vidéos de leurs enfants sur les réseaux sociaux, permet parfois de générer du trafic et des revenus via les réseaux sociaux et cela soulève de graves enjeux éthiques et de protection de l'image et des données. Selon une étude, 50 % des images diffusées sur des forums pédocriminels proviendraient de contenus initialement publiés par les parents eux-mêmes. De plus, près de 40 % des adolescents déclarent avoir été trop exposés en ligne par leurs parents sans consentement préalable.

 

Face à ces risques, quelles mesures spécifiques comptez-vous prendre pour sensibiliser les parents aux dérives du Sharenting et protéger l'image des enfants sur les réseaux sociaux? Dans quelle mesure comptez-vous agir en collaboration avec les plateformes pour limiter cette pratique?

 

06.02  Vanessa Matz, ministre: Merci, madame la députée pour cette question qui est de nouveau très au cœur de l'actualité et des phénomènes de société face auxquels nous devons rester unis pour lutter contre ceux-ci. L'avènement des réseaux sociaux et le développement de l'intelligence artificielle et des deep fake engendre de profonds bouleversements auxquels nous n'avons pas été préparés au sein de la société.

 

Publier des photos de ses enfants est devenu un geste naturel fait avec bienveillance. Toutefois, une image partagée peut être, comme vous l'avez dit, réutilisée bien trop facilement et dès lors circuler au-delà de son contenu initial. De manière générale, le grand public méconnaît les risques engendrés par le partage d'images en ligne ainsi que les solutions qui existent pour limiter ces risques. Un régime d'interdiction ne constitue toutefois pas une solution et s'opposerait à la liberté d'expression de chacun.

 

Des solutions existent donc pour parer ou limiter ces risques: s'informer sur les pratiques des réseaux sociaux que l'on fréquente; éviter le partage public; restreindre l'accès des applications à certaines données; en discuter avec ses enfants en fonction de leur âge et de leur degré de maturité; faciliter l'exercice du droit à l'oubli. Sur ce plan, le maître-mot est la sensibilisation, c'est pourquoi, en m'appuyant sur l'expérience d'acteurs engagés tels que Child Focus et l'expertise de l'Autorité de protection des données et de la Computer Crime Unit, je souhaite poursuivre les efforts de sensibilisation auprès des parents pour les aider à protéger la vie privée de leurs enfants et à mieux comprendre les enjeux du partage en ligne. Pour votre information, le site internet Safeonweb référence également du matériel pédagogique à destination des écoles primaires et secondaires permettant de sensibiliser les enfants aux cyber-risques tels que le sexting, la protection de la vie privée et l'usage sécurisé des outils numériques.

 

Les plates-formes ont également une responsabilité à cet égard. J'aborderai ce sujet mais aussi d'autres inquiétudes liées à une utilisation excessive des réseaux sociaux dans le dialogue que je tiendrai avec l'ensemble des acteurs privés.

 

Une procédure est déjà prévue dans le cadre du Digital Services Act, par laquelle le CCB coordonne actuellement, avec l'IBPT, l'octroi d'un statut de trusted flagger à un certain nombre de services et d'organisations en Belgique. Ces signaleurs de confiance ont un cadre légal spécifique pour signaler aux fournisseurs de plates-formes en ligne des contenus potentiellement illicites, afin de permettre à ces dernières de les évaluer et de les supprimer le cas échéant.

 

Par ailleurs, la Belgique s'investit au niveau européen pour garantir les droits des enfants dans l'environnement numérique, notamment à travers son engagement dans les négociations sur le règlement CSAM. Ce règlement vise à détecter et prévenir ces abus, tout en renforçant la protection des enfants contre les pratiques en ligne nuisibles. Ce règlement soulève d'importantes questions dont je discuterai avec le ministre de l'Intérieur.

 

La Commission européenne a mis en place une mesure temporaire jusqu'au 3 avril 2026 afin de permettre aux fournisseurs d'accès à Internet et aux plates-formes en ligne de détecter volontairement les contenus liés à l'exploitation sexuelle des enfants. Cette mesure vise à lutter contre les images et vidéos représentant des abus sexuels sur des enfants en ligne, un problème préoccupant auquel des pratiques comme le Sharenting peuvent contribuer si les images partagées sont détournées ou mal utilisées. Cette approche permet aux fournisseurs d'accès à internet et aux plates-formes de repérer et signaler les contenus suspects aux autorités compétentes, comme Child Focus en Belgique.

 

Bien que l'application soit volontaire, cette mesure permet une réaction rapide pour supprimer les contenus nuisibles, renforçant ainsi la sécurité des enfants en ligne.

 

06.03  Marie Meunier (PS): Merci madame la ministre pour vos réponses. Je pense qu'il faut vraiment distinguer le type de publication, c'est-à-dire d'une part les publications qui sont postées par des parents pour témoigner de leur fierté à l'égard de leurs enfants et, d'autre part, les publications qui sont postées par des parents et qui génèrent un revenu. Il ne s'agit pas d'interdire, même si la publication de contenus qui offrent un revenu aux parents est selon moi discutable. Il convient, dès lors, de fixer des limites.

 

En tout état de cause, dans les deux cas, il faut protéger les enfants et, comme vous le dites, sensibiliser les parents et les informer. Nous resterons donc attentifs à la suite de ce dossier.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

07 Question de Sophie Thémont à Vanessa Matz (Action et Modernisation publiques, Entreprises publiques, la Fonction publique, la Gestion immobilière de l'État, du Numérique et de la Politique scientifique) sur "Les "Data Brokers Files"" (56002683C)

07 Vraag van Sophie Thémont aan Vanessa Matz (Modernisering van de overheid, Overheidsbedrijven, Ambtenarenzaken, Gebouwenbeheer van de Staat, Digitalisering en Wetenschapsbeleid) over "De 'Data Brokers Files'" (56002683C)

 

07.01  Sophie Thémont (PS): Madame la ministre, je tenais à vous remercier pour ce que vous avez dit en ouverture de la commission.

 

Ce 12 février, un collectif de neuf médias, dont Le Monde, a publié une enquête sur les "Data Brokers Files". Ces data brokers sont des entreprises spécialisées dans la collecte, la vente et la revente de données personnelles à des fins publicitaires.

 

Ce qui frappe tout d'abord, c'est le caractère massif de la collecte de données. Le file qui sert de matériau à l'enquête est un échantillon d'une base de données d'une entreprise, collecté en un jour. Or qu'y trouve-t-on? Des informations sur 47 millions d'appareils dans 137 pays, ainsi que 380 millions de coordonnées géographiques collectées par 39 500 applications.

 

Un deuxième élément est la limite du consentement comme fondement juridique à la collecte de données. Les journalistes prennent l'exemple de Marie-Claire, qui a téléchargé l'application "Candy Crush": elle était bien loin de se douter que c'est une porte dérobée pour collecter ses données.

 

Un troisième élément est le caractère sensible des données. Dans l'échantillon de DataStream, on trouve des applications confessionnelles permettant de lire la Bible ou le Coran, des applications dans le domaine de la santé ou des sites de rencontres réservés à la communauté LGBT.

 

L'usage des données pose également question. En théorie, elles sont collectées à des fins publicitaires. Il existe, par exemple, un marché à enchères en temps réel: chaque fois qu'un encart publicitaire est disponible sur l'écran d'un internaute, un appel d'offre est émis aux annonceurs potentiels. Mais ce n'est pas tout, grâce à ces fichiers, certaines sociétés vendent directement à des États – notamment à des services d'enquête – des outils de géolocalisation et de surveillance.

 

Madame la ministre, avez-vous pris connaissance de ces "Data Brokers Files"? Avez-vous demandé une analyse de ces informations à la lumière des règlementations en vigueur? Quelle a été votre réaction? 

 

Pouvez-vous rappeler les droits de l'internaute en matière de collecte et d'utilisation de ses données personnelles? Comment peut-il savoir quelles informations sont collectées et à qui elles sont transmises? Peut-il limiter les données qu'il partage et demander à les faire effacer? 

 

Des mesures sont-elles prévues pour encadrer l'activité des data brokers? Si oui, lesquelles?

 

07.02  Vanessa Matz, ministre: Madame la députée, merci pour votre question. J'ai effectivement pris connaissance de l'existence des "Data Brokers Files". Neuf médias ont enquêté sur ceux-ci, dont le journal Le Monde en France ainsi que des médias allemands, suisses, américains, norvégiens et néerlandais. Les journalistes ont eu accès à l'ensemble des données de l'entreprise DataStream Group, un courtier en données américain, qui les collectait pour les vendre à ses clients.

 

Or les autorisations de collecter les données que nous donnons aux applications pour la publicité, la géolocalisation, les services de vente, de météo, de santé, de presse ou de jeux vidéo, se retrouvent cumulées ensemble dans un même fichier proposé à la vente par ces brokers, avec le même identifiant de notre téléphone, au risque d'en dire beaucoup sur nous: notre identité, notre sexualité, l'adresse précise de notre domicile, nos trajets quotidiens ou notre lieu de travail.

 

La collecte de données pour les data brokers est encadrée par le RGPD. Le RGPD autorise la collecte de données à des fins de marketing direct mais l'encadre de manière très stricte. La personne concernée doit donner son consentement après avoir été préalablement informée des différentes finalités de la collecte. La personne concernée doit, qui plus est, donner un consentement distinct pour chaque finalité. Ce consentement doit être explicite et spécifique s'il s'agit de données politiques, médicales, sexuelles, religieuses.

 

Le responsable du traitement doit donc informer la personne concernée en précisant qui est le responsable du traitement, quelles sont les différentes finalités du traitement et quels sont les destinataires des données.

 

Le responsable de traitement peut également collecter des données à des fins de marketing direct sans le consentement de la personne concernée. Mais dans ce cas, il doit prouver que la personne concernée peut raisonnablement s'attendre à un tel traitement, que les données collectées ne sont pas conservées pour une durée illimitée dans le temps et que les données sensibles ne sont pas traitées. À défaut, le traitement est considéré comme illégal.

 

Les autorités de protection des données européennes ont déjà sanctionné des applications qui ne distinguaient pas suffisamment les différentes finalités et ne mettaient pas suffisamment en évidence la possibilité pour la personne concernée de refuser le traitement des données à des fins de marketing direct.

 

Le cadre législatif et institutionnel existe pour encadrer les data brokers mais la pratique, et notamment l'enquête que vous citez, montre que cela doit encore être amélioré, notamment en renforçant le contrôle de ces activités.

 

La personne dont les données sont collectées a un droit à l’information mais aussi à l’accès à ses données et à leur correction. Le responsable de traitement doit donc informer la personne concernée de chaque finalité et, pour chaque finalité, quelles sont les données communiquées et à qui.

 

C’est le motif pour lequel le responsable de traitement a l’obligation de distinguer sur son site le consentement pour la collecte de données par cookies fonctionnels, nécessaires au fonctionnement du site, de celui pour les cookies non-fonctionnels, qui autorisent le responsable de traitement à traiter les données à des fins de marketing direct.

 

En cas de refus des cookies non fonctionnels, le responsable de traitement ne peut revendre des données à des fins de marketing direct. Pour rappel et selon le RGPD, les gens ont le droit de s’opposer à ce qu’on traite leur données à des fins de marketing direct.

 

Le RGPD encadre déjà les activités des data brokers mais cet encadrement doit être amélioré. À cet égard, je travaille avec mes homologues européens sur un règlement complémentaire au RGPD qui améliorera la coopération entre les autorités de protection des données des différents États membres et renforcera le contrôle des data brokers et autres collecteurs de données.

 

07.03  Sophie Thémont (PS): Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse très complète. Un cadre législatif existe mais dans la pratique, on se rend compte que c’est autre chose. Je suis aussi sur "Candy Crush" mais on ne fait pas toujours attention à l’utilisation des données qui pourraient être collectées.

 

Je suis en tout cas heureuse d’entendre que vous comptez travailler avec vos homologues européens sur un nouveau règlement pour renforcer cette protection. Je ne manquerai pas de revenir vers vous sur l’état d’avancement du dossier.

 

L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

 

08 Question de Sophie Thémont à Vanessa Matz (Action et Modernisation publiques, Entreprises publiques, la Fonction publique, la Gestion immobilière de l'État, du Numérique et de la Politique scientifique) sur "L'enregistrement de conversations par Siri, l’assistant vocal d’Apple" (56002685C)

08 Vraag van Sophie Thémont aan Vanessa Matz (Modernisering van de overheid, Overheidsbedrijven, Ambtenarenzaken, Gebouwenbeheer van de Staat, Digitalisering en Wetenschapsbeleid) over "De opname van gesprekken door Siri, de spraakassistent van Apple" (56002685C)

 

08.01  Sophie Thémont (PS): Ce 13 février, une plainte et un signalement ont été déposés en France contre Siri, l'assistant vocal d'Apple. Ils s'appuient sur des informations transmises par un lanceur d'alerte, qui a travaillé en Irlande pour un sous-traitant d'Apple.

 

En quoi consistait son travail? À analyser chaque jour le contenu de sons enregistrés par des appareils tels que les iPhone. À traiter chaque jour 1 300 enregistrements pour "correction des transcriptions automatiques" ou "étiquetage des fichiers".

 

Selon le lanceur d'alerte, il s'agissait là d'une masse gigantesque de données: plusieurs dizaines, voire centaines de millions de fichiers; de données en grande partie enregistrées de manière accidentelle ou à l'insu de l'utilisateur; de données en théorie anonymisées, mais pour lesquelles il est assez facile, par recoupement, d'identifier l'émetteur; d'enregistrements souvent sensibles quant au contenu – beaucoup d'enregistrements d'enfants, mais aussi de personnes évoquant leur maladie, leurs opinions personnelles ou leur sexualité.

 

Madame la ministre, sur le site internet de Siri, on peut lire: "Pour vos tâches quotidiennes, comptez sur votre voix. L'assistant intelligent qui protège le mieux votre vie privée. Dites simplement "Siri" ou "Dis Siri" pour formuler votre demande". Estimez-vous que cette campagne de communication est trompeuse? Avez-vous demandé une analyse?

 

Le droit au respect de sa vie privée et de ses communications est consacré au sommet de la pyramide des normes. Mais, aujourd'hui, les objets connectés, comme les smartphone ou écouteurs Bluetooth, sont partout. Dans les faits, il est donc difficile pour quiconque d'être certain à tout moment de ne pas être écouté. Quelles mesures peuvent-elles être prises pour y remédier? Pouvez-vous rappeler quels sont les droits de l'utilisateur en matière d'enregistrement vocal? Comment l'utilisateur peut-il se prémunir d'un enregistrement à son insu?

 

08.02  Vanessa Matz, ministre: Monsieur le président, ma réponse est assez longue. Je vais en donner la lecture avant de clôturer les travaux. Mais, si vous préférez, madame Thémont, je peux aussi vous remettre le texte de ma réponse, qui est très complète. Elle fait trois pages.

 

08.03  Sophie Thémont (PS): Oui, vous pouvez me la donner! Merci!

 

Het incident is gesloten.

L'incident est clos.

 

08.04  Vanessa Matz, ministre: Très bien! De même, cela ne m'ennuie pas de donner les réponses des questions suivantes aux députés concernés. En effet, comme nous allons avoir la présentation des notes d'orientation, toutes ces questions vont tomber.

 

Le président: Madame la ministre, les réponses doivent quand même passer par le secrétariat. Je suis donc obligé d'énumérer chaque question et, le cas échéant, mentionner que vous avez répondu à la question par écrit. Vous pouvez aussi le faire par email mais les réponses doivent aussi être publiées.

 

08.05  Vanessa Matz, ministre: Je ne dois donc pas donner toutes les réponses, mais annoncer publiquement que je donne les réponses au secrétariat?

 

08.06  Sophie Thémont (PS): Cela me convient!

 

08.07  Vanessa Matz, ministre: Sinon, nous pouvons reporter la question à une prochaine séance, mais je pense qu'elles tomberont alors dans le débat sur les notes d'orientation.

 

08.08  Sophie Thémont (PS): Madame la ministre, je pense que les réponses que vous allez donner pourront, à un moment donné, servir de base pour aborder d'autres questions. Votre proposition visant à éviter que ces questions ne soient incluses dans les notes de politique générale est donc judicieuse.

 

08.09  Marie Meunier (PS): À titre d'information, je suis d'accord aussi.

 

Le président: Avec leur accord, les réponses écrites de la ministre aux questions n° 56003293C de Mme Thémont et nos 56002892C, 56002893C, 56003189C et 56003190C de Mme Meunier, ainsi qu'aux questions nos 56003192C, 56003193C et 56003216C de M. Keuten seront transmises au secrétariat.

 

La réunion publique de commission est levée à 11 h 43.

De openbare commissievergadering wordt gesloten om 11.43 uur.